dimanche 22 avril 2018

Abîmes et ténèbres, tome 1 : L'éclipse de Nora Roberts



Abîmes et ténèbres
Tome 1 : L'éclipse

de Nora Roberts

Éditions J'ai lu

Sortie le 7 mars 2018
Format broché / . pages / Prix 14,90 €



Présentation de l'éditeur :

Au Nouvel An, un virus inconnu se répand puis tue le tiers de la population mondiale en seulement quelques semaines. Les rescapés fuient, les villes se dépeuplent. Mais à la croisée des chemins se rejoignent certaines destinées. Arlys, journaliste télé, quitte New York, devenue hostile et dangereuse. Lana, enceinte, trouve refuge dans le Maryland auprès de Simon, un ancien militaire.
Et quand l’heure sera venue pour Fallon de venir au monde, la prophétie se révélera. Car cette enfant devra un jour sauver l’humanité. Celui de ses quinze ans…

Mon avis :

L'éclipse est le premier tome d'une saga qui est fortement prometteuse. Très dense, très complète et très bien travaillée, le lecteur se retrouve immergé dans une histoire qui décrit un futur dramatique.

Tout d'abord, petit avertissement au sujet du résumé qui a été très mal rédigé et qui donne beaucoup trop d'informations qui sont carrément des spoilers pour ce premier tome.

Tout commence par une simple partie de chasse en Écosse... Une partie de chasse qui va avoir de lourdes conséquences : La Calamité. Un virus mortel décime la population en un temps record. Les ténèbres s'abattent sur le monde, le chaos s'installe... Avec la disparition d'une partie de la population, le monde perd pied : plus d'électricité, plus d'ordre, plus de communication, plus d'informations...
Pour contrebalancer la perte de la technologie, une partie de la population développe une nouvelle capacité : la magye. Certains d'entre eux choisiront de l'utiliser à bon escient et prendront la voie de la lumière, d'autres l'utiliseront pour faire le mal et préféreront la voie des ténèbres.
C'est le temps de la survie : pillages, meurtres, vendetta mais aussi solidarité, entreaide, partage...

L'auteur a découpé l'ensemble en plusieurs parties. Chaque partie est une grande étape dans la transformation mondiale causée par La Calamité. On suit différents groupes de personnes et on observe ce que chaque étape a comme conséquences dans leurs vies : Arlys, journaliste; Chuck, génie de l'informatique; Fred, stagiaire pour une chaîne de télévision; Katie, enceinte de jumeaux; Jonah, ambulancier; Lana, cuisinière; Max, écrivain; Rachel, médecin urgentiste...
Ce premier tome installe les prémices d'une plus grande histoire. C'est la genèse du nouveau monde.

Nora Roberts a créé quelque chose d'abouti. Elle a travaillé et bien détaillé tous les aspects des conséquences qu'un tel fléau pourrait produire, tout cela en intégrant en même temps la magye et les effets supplémentaires que cela peut avoir sur la population.
C'est un livre passionnant et très bien écrit. On ne s'ennuie pas. Chaque partie est bien dosée, les bonds dans le temps bien calculés. L'auteur nous offre une dystopie avec tout ce que l'on aime : un virus mortel, de la magye, de la survie, une prophétie et surtout nous promet un futur sauveur qui va exploser la tête des méchants, le tout sur fond de légende celtique.

C'est la nouvelle série à ne pas manquer pour les fans d'urban fantasy / dystopie. Tous les ingrédients sont là et on a aux fourneaux une écrivaine de talent. Le résultat est parfait et délicieux !

samedi 14 avril 2018

La duchesse de Bloomsbury Street de Helene Hanff



La duchesse de Bloomsbury Street
de Helene Hanff

Éditions Payot

Sortie le 14 octobre 2015
Format poche / 189 pages / Prix 7,10 €



Présentation de l'éditeur :

Imaginez un croisement entre Mme de Sévigné et Woody Allen : vous obtiendrez Helene Hanff, qui doit son passeport pour l'éternité à un talent unique d'épistolière joint à une perfusion d'humour juif new yorkais et à un amour immodéré pour la littérature anglaise. Son best-seller, 84, Charing Cross Road, est né de vingt ans de correspondance (1949-1969) avec le personnel d'une librairie londonienne spécialisée en livres rares. Ici, Helene arrive enfin à Londres en juin 1971. L'ami libraire, Frank Doe, est décédé sans qu'elle ne l'ait jamais rencontré, mais sa veuve, sa fille et une foule de personnages hauts en couleur l'accueillent lors de ce séjour, ses premières vacances à l'âge de cinquante-quatre ans.

Mon avis :

La duchesse de Bloomsbury Street de Helene Hanff fait directement suite à 84 Charing Cross Road. Le lecteur perd tout l'intérêt du livre s'il n'a pas lu ce dernier avant.

En effet, après avoir correspondu pendant dix-neuf ans avec Frank Doel, libraire chez Marks & Co, librairie Londonienne, Helene a enfin la possibilité de venir rendre visite à ses amis. Elle avait dû annuler plusieurs fois sa venue suite à différents aléas de la vie.
Mais enfin, en 1971, la voilà dans l'avion qui la mène à Londres ! Elle en a rêvé toute sa vie. Plus encore ces dix-neuf dernières années où elle s'est fait de nouveaux amis là-bas grâce à sa correspondance.

Suite à la publication sous forme de roman de ses échanges avec Frank, sa maison d'édition anglaise lui offre l'opportunité de venir à Londres afin d'en faire la promotion. Ni une, ni deux, elle saute sur l'opportunité ! Ce second roman est le journal de bord de son voyage à Londres. Elle y raconte chaque journée passée là-bas : ses visites, ses rencontres, etc. Encore une fois, c'est son histoire qu'elle publie ici. Son journal.

Le début de ce roman est particulièrement touchant. Je ne nierai pas avoir versé ma petite larme en lisant les premiers chapitres. La fin de 84, Charing Cross Road est assez abrupte et le début de La duchesse de Bloomsbury Street, nous permet de panser notre chagrin qui ne nous a pas quitté depuis la fin du premier roman.

Lire Helene via ses lettres ou via son journal est tout aussi savoureux. Encore une fois on y retrouve son humour, son franc parlé, mais ici plus que sa passion pour les livres, on découvre sa passion pour l'Angleterre. C'est un pays qui a vu naître nombre d'auteurs et de grands hommes et femmes et elle est extrêmement touchée de pouvoir fouler des pieds les lieux où jadis ces personnes ont vécu. Sa passion et son enthousiasme sont communicatifs et on souhaiterait pourvoir se balader et visiter tous ces endroits avec elle !

C'est un joli roman qui fait parfaitement suite à ses lettres et qui comblera le lecteur qui souhaitait, tout autant qu'Helene, qu'elle puisse un jour se rendre au 84, Charing Cross Road.


mercredi 11 avril 2018

84, Charing Cross Road de Helene Hanff



84, Charing Cross Road
de Helene Hanff

Éditions AUTREMENT

Sortie le 2 novembre 2016
Format broché / 144 pages / Prix 16,00 €



Présentation de l'éditeur :

"3 novembre 1949
Les livres me sont bien parvenus, le Stevenson est tellement beau qu’il fait honte à mes étagères bricolées avec des caisses à oranges. Moi qui ai toujours eu l’habitude du papier trop blanc et des couvertures raides et cartonnées des livres américains, je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner autant de joie."

Livre culte depuis sa première publication en 1970, ce petit joyau de correspondance est une véritable déclaration d’amour aux livres et aux librairies.

Mon avis : 

Voici un très joli roman épistolaire qui reprend la correspondance d'Helene Hanff, New-Yorkaise, avec Frank Doel libraire dans une librairie de livres d'occasion à Londres.

Helene aurait pu aller chercher ses livres dans une bibliothèque ou dans les multiples librairies établies à New-York, mais elle a choisi de faire affaire avec la librairie Marks & Co du 84 Charing Cross Road à Londres. Et c'est ainsi que commence une correspondance de dix-neuf années ! Dix-neuf années d'envois de livres, d'échanges, d'amitié... sans jamais se rencontrer.

La richesse de ces lettres provient principalement de l'humour et de la répartie de Helene Hanff. Elle a un franc parlé, elle aime taquiner, on se régale à la lire, réclamer des livres à Frank ou s'extasier devant le nouvel ouvrage qu'elle a reçu. Ce qui fait le charme du roman, c'est aussi la gentillesse d'Hélène qui n'hésite pas à envoyer des vivres à ses nouveaux amis libraires qui subissent le rationnement suite à la Seconde Guerre Mondiale.

C'est un roman plein de vie, plein de gentillesse et d'amour des livres. On se délecte à lire ces échanges et on les apprécie encore davantage en sachant que tout cela est une histoire vraie et que l'auteur a publié sa propre correspondance.

C'est un petit bijou qui se lit en un rien de temps, qui vous donnera le sourire et un peu de chaleur dans le cœur.

Attention, après ce roman, il faut lire La duchesse de Bloomsbury Street de Helene Hanff, qui fait directement suite à 84, Charing Cross Road et qui le complète parfaitement. Même si vous pouvez vous arrêter au premier, vous perdriez beaucoup à ne pas lire la suite !


mardi 10 avril 2018

Nouveaux contes traditionnels de Bretagne de Tristan Pichard



Nouveaux contes traditionnels de Bretagne
de Tristan Pichard

Éditions Locus Solus

Sortie le 21er février 2018
Format numérique / 160 pages / Prix 2,99 €



Présentation de l'éditeur :

Quand une princesse au sein d’or défend son honneur bafoué, quand ici un poisson d’or, là un chapeau enchanté permettent aux plus pauvres d’exaucer tous leurs souhaits, quand le Diable chevauche lla nuit sur la lande, c’est que le temps du conte a commencé. En voici 12 traditionnels de Bretagne, illustrés et modernisés, qui donnent au conteur un peu de répit face à l’Ankou faucheur d’âmes.

Mon avis :

J'ai eu un petit coup de cœur pour ce recueil de nouvelles. J'ai beaucoup aimé le travail de l'auteur sur la mise en place des nouvelles et leur intégration dans une histoire plus grande encore. J'ai trouvé ça super original et une fois commencé, on a qu'une hâte : finir les douze nouvelles afin de revenir à l'histoire de départ. J'ai adoré l'idée !

Les nouvelles sont très sympathiques, se lisent facilement et avec beaucoup d'intérêt. Les illustrations à chaque début de chapitre apportent encore un plus à l'ensemble.

À travers ces différentes nouvelles, on se balade dans toute la Bretagne, on croise des êtres magiques ou féériques, on en prend plein les yeux. Mais au-delà, les contes sont là pour donner des leçons et pour apprendre. Ainsi, chaque nouvelle a sa morale qui est enseignée au travers de ses personnages : malins, bêtes, avides, bons, paresseux, etc. On retrouve là un des objectifs du conte : faire réfléchir le lecteur sur la vie.

C'est un recueil très sympathique aux histoires courtes mais intéressantes, le tout assemblé dans une construction originale. Je le recommande !


mercredi 4 avril 2018

Frau Faust, tome 01 de Kore Yamazaki



Frau Faust
Tome 01
de Kore Yamazaki

Éditions Pika

Sortie le 2 novembre 2017
Format poche / 176 pages / Prix 7,50 €



Présentation de l'éditeur :

Érudite, mystérieuse et dotée d’étranges pouvoirs, la jeune femme que Marion rencontre par hasard en ville semble traverser les âges et renfermer bien des secrets. Mais lorsqu’elle demande à notre héros de l’aider à pénétrer dans une église en pleine nuit pour retrouver son « chien », il ne fait plus aucun doute que Johanna s’est affranchie des règles sacrées de l’Inquisition et que l’étrange aura qui l’enveloppe revêt des allures profanes. Quel est son lien avec le docteur Faust dont parlent les légendes ? Où se trouve la frontière morale entre le bien et le mal ? Toutes les certitudes du jeune Marion s’apprêtent à être bouleversées.

Mon avis :

Ce manga revisite le mythe du docteur Faust de manière originale. Ici, le docteur est une femme et elle cherche à tout prix à retrouver son démon Méphistophélès. En chemin, elle rencontrera un jeune garçon, Marion, qui va suivre dans son périple.

C'est à travers les yeux de Marion que l'on découvre qui est le docteur Faust. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Quel est son passé ? Parfois les apparences peuvent être trompeuses et ce premier tome nous fait comprendre qu'il y a beaucoup à découvrir au delà de la surface.

Le lecteur se retrouve plongé dans l'Allemagne du XVème siècle. On y découvre l'alchimie, l'inquisition, le clergé... mais aussi et surtout l'histoire du fameux docteur Faust.

L'intrigue est prenante, on souhaite découvrir la suite et l'on regrette que le premier tome se termine si vite.
L'auteur a intégré une nouvelle à la fin de ce tome qui n'a pas de lien avec Frau Faust : Le Musée Invisible. C'est une très belle histoire, toute en poésie qui apporte un beau plus à l'ensemble de ce livre.
Pour information, la série est terminée au Japon et comprend 5 tomes.

lundi 2 avril 2018

L'Atelier des Sorciers, tome 01 de Shuji Takizawa



L'Atelier des Sorciers
Tome 01
de Shuji Takizawa

Éditions Pika

Sortie le 7 mars 2018
Format tankobon broché / 208 pages / Prix 7,50 €



Présentation de l'éditeur :

Coco a toujours été fascinée par la magie. Hélas, seuls les sorciers peuvent pratiquer cet art et les élus sont choisis dès la naissance. Un jour, Kieffrey, un sorcier, arrive dans le village de la jeune fille. En l’espionnant, Coco comprend alors la véritable nature de la magie et se rappelle d’un livre de magie et d’un encrier qu’elle a achetés à un mystérieux inconnu quand elle était enfant. Elle s’exerce alors en cachette. Mais, dans son ignorance, Coco commet un acte tragique !
Dès lors, elle devient la disciple de Kieffrey et va découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l’existence !

Mon avis : 

Voici un premier tome très prometteur. 
Dans un monde où la magie existe, seul un petit nombre de personnes sont dans le secret et savent l'utiliser : les Sorciers. Coco est fascinée par la magie, elle rêve de pouvoir l'utiliser. Son souhait se voit exaucé un jour, mais malheureusement tout ne se passera pas comme prévu. 

Le lecteur entre vite dans l'histoire. Coco est une petite fille attachante, pleine de bonne volonté, de gentillesse et de gaité. Son plaisir évident face à toute forme de magie et son enthousiasme donnent une belle bouffée de fraîcheur à ce manga. 
Le monde est bien construit, l'auteur a créé un mode de fonctionnement de la magie qui peut peut-être faire penser à d'autres mangas ou romans, néanmoins elle a ses propres codes et idées, ce qui fait que l'on apprécie l'ensemble. On comprend que les Sorciers forment un groupe à part entière, qu'il existe même une académie, des villages... Mais l'auteur ne nous en donne qu'un aperçu, juste de quoi accrocher le lecteur et lui donner envie d'en savoir plus. 

Le graphisme est magnifique. Certaines planches font même plus penser à de la B.D. qu'à du manga. On admire les dessins, le trait, on est envouté par l'ensemble. C'est plus que réussi !

C'est donc un premier tome très intéressant et magnifique. C'est un manga à découvrir !