mardi 26 janvier 2021

Les vrais amis ne s'embrassent pas sous la neige de Juliette Bonte

  


Les vrais amis ne s'embrassent pas sous la neige
de Juliette Bonte 

Editions Harlequin 

Sortie le 31er octobre 2018 
Format poche / 368 pages / Prix 6,90 €

 

Présentation de l'éditeur : 

Dès leur première rencontre, une complicité naturelle les relie.
Dès leur premier fou rire, leur amitié devient une évidence.
Mais, lorsque le désir s’immisce entre eux, tout se complique…
 
Depuis qu’elle a menacé Luke avec une fourchette lors de leur première rencontre – épique –, Allison le considère très naturellement comme son meilleur ami. Il aime se moquer de son obsession pour les cookies maison et de sa façon de manger les hot-dogs  ; elle adore l’écouter parler d’architecture et le remettre à sa place. Mais plus ils passent du temps ensemble, et plus Allison prend conscience que Luke est bien plus qu’un ami… À ses côtés, elle découvre de nouveaux sentiments, plus intenses, plus troublants. Des sentiments qu’elle ne devrait pas éprouver. Car Luke est le seul homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer.

Mon avis :  

Allison vit et travaille dans un coffee shop à New-York. En couple depuis un an, son petit ami Carl lui propose de venir vivre avec lui. Le soir de son emménagement, Allison rencontre, de manière peu orthodoxe, Luke, le meilleur ami et associé de Carl. C’est alors qu’une amitié (et peut-être plus) va naître entre eux. 

Le couple principal est l’image parfaite d’une comédie romantique. La jeune fille mignonne (mais qui n’en a pas vraiment conscience), gentille et qui a une bonne descente (l’alcool, c’est la vie). Le mec canon, coureur de jupon, charmant mais qui ne veut pas tomber amoureux. Pour contrebalancer ce duo, on retrouve leur couple d’amis loufoques, bruyants et vulgaires qui apporte un peu d’originalité à l’ensemble. 
C’est une lecture légère et agréable, petite comédie romantique charmante où on apprécie de voir les échanges entre les deux protagonistes. Humour et dialogues savoureux, le roman se lit tout seul. Cependant, j’ai moyennement apprécié le drame final qui n’ajoute rien au roman et qui semble n’être là que pour faire du sensationnel. 

C’est donc une lecture sympa et distrayante, parfaite pour se changer les idées





mercredi 20 janvier 2021

L'incivilité des fantômes de Rivers Solomon

  


L'incivilité des fantômes 
de Rivers Solomon 

Éditions J'ai lu 

Sortie le 26 août 2020 
Format poche / 480 pages / 8,90 €


Présentation de l'éditeur : 

La Terre est devenue si inhabitable que les humains ont dû la quitter à bord d'un vaisseau-monde en quête d'un nouveau foyer, qu'ils n'atteindront qu'au terme d'un voyage millénaire. Plusieurs générations se sont écoulées depuis le départ, et le passé est devenu mythologie, le futur, une fable. Parce qu'Aster est noire, elle est reléguée dans les cales du vaisseau et se voit confier, comme à ses congénères, les tâches les plus ingrates. L'hostilité et la violence des riches Blancs lui pèsent chaque jour un peu plus. Lorsque l'un d'eux se met à la persécuter, elle sait que son destin est scellé. Car elle ne baissera plus jamais les yeux.

Mon avis :

Cela fait plus de 300 ans que les humains ont quitté une Terre en ruine et inhabitable, ils vivent désormais sur un vaisseau spatial en quête d’une nouvelle planète pouvant les accueillir.
Sur ce vaisseau la discrimination fait rage, et les castes sociales se mesurent en fonction du pont sur lequel vous vivez et de votre couleur de peau. Nous suivons Aster, jeune femme à la peau noire, vivant sur les bas-ponts. Héroïne incroyable de par son intelligence et sa différence, elle nous entraîne dans un monde régressif, qui fait froid dans le dos. 

L’histoire est passionnante et le lecteur est entraîné dans cet univers futuriste dramatique. Action, drame, politique, flashback, on ne s'ennuie pas une seconde au cours de la lecture. Mais la vraie force de ce récit est Aster. Aster est la voix principale de ce roman. C’est un personnage attachant, passionnant, brillant. Sa voix, sa façon de penser et d’aborder les choses de manière très littérale donnent un ton apaisant au récit. Un ton inébranlable, un ton qui défie le monde. C’est une héroïne comme on en voit rarement, mais assurément, elle restera dans les mémoires par son exceptionnalité. 

Le roman se lit tout seul, et l’auteur, à travers ses écrits, parle de racisme, de politique, d’autisme, de transgenre, d’écologie, de famille, d’amour... Jamais elle ne met des mots dessus et pourtant on ne peut pas les rater. C’est très bien écrit et très bien abordé. Et cela prend encore un sens plus profond quand on sait que l’auteur, River Solomon, se définit comme transgenre et non binaire. 

Ce livre bouleverse et transporte le lecteur dans un univers qui fait écho à notre passé et notre présent mais, espérons-le, pas à notre futur.