mardi 18 mai 2021

La somme de nos vies de Sophie Astrabie

 

La somme de nos vies
de Sophie Astrabie

Éditions J'ai lu

Sortie le 12 mai 2021
Format poche / 384 pages / 7,90 €



Présentation de l'éditeur :

Camille, jeune fleuriste qui rêve sa vie, visite des appartements qu'elle n'a aucune intention d'acheter. Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu'elle s'est pourtant juré de ne jamais quitter. Derrière leurs fenêtres qui se font face, dans cette rue parisienne, la vie de l'une apparaît à l'autre comme dans un reflet. Les mensonges de Camille à son entourage et les secrets de Marguerite enfouis soigneusement depuis l'enfance se croisent et se répondent... Jusqu'à ce que Thomas, agent immobilier rêveur, entre en scène. Comment prendre sa vie à bras-le-corps quand on a décidé d'en vivre une autre ?

Mon avis :

Sophie Astrabie nous sert ici un roman léger et agréable à lire. Le temps de quelques heures, on se plonge dans la vie de Camille, Marguerite et Thomas que le destin réunit. 

Camille, fleuriste, vit sa vie par procuration à travers celle des autres qu’elle observe ou imagine derrière les portes et les fenêtres des appartements parisiens. Marguerite, octogénaire, est seule et s’ennuie. Ces deux femmes, qu’un demi siècle sépare, ont des points communs, notamment le fait de vivre leur vie dans le mensonge. Par leur rencontre, elles vont apprendre à s’accepter, à affronter leurs mensonges et reprendre le contrôle de leurs vies. 

C’est un roman à plusieurs voix, chaque chapitre est dédié à un personnage et le temps de quelques pages nous suivons l’intrigue à travers ses yeux. C’est un roman doux, agréable et sympathique à lire. 
L’auteur profite aussi de ce roman pour déclamer son amour pour la capitale à travers les yeux des personnages principaux qui par leurs regards nous décrivent Paris sous son meilleur jour. 

C’est un roman agréable à lire, sympathique et feel good, qui se lit vite et bien.

vendredi 14 mai 2021

La fileuse d'argent de Naomi Novik

 




La fileuse d'argent
de Naomi Novik

Éditions J'ai lu

Sortie le 12 mai 2021
Format poche / 544 pages / 8,90 €


Présentation de l'éditeur :

Déterminée à sauver sa famille du naufrage financier, Miryem reprend avec succès l'activité de prêteur de son père, mais elle attire rapidement l'attention du roi des Staryk, une créature effroyable qui exige d'elle l'impossible. Wanda, fille de ferme miséreuse aux prises avec un père violent et alcoolique, lutte pour sa survie et celle de ses deux frères. Et quoiqu'elle vive dans les ors du château, Irina connaît un sort à peine plus enviable : son père, le duc, entend la marier sous peu à un homme connu pour son extrême cruauté. Trois femmes, trois destins mêlés dans le blizzard surnaturel d'un hiver qui menace de geler toute vie sur son passage.


Mon avis :

Dans ce roman Naomi Novik nous entraîne de nouveau dans une épopée magique influencée par les contes et par la culture des pays de l’Est. Ici préparez : le plaid, la boisson chaude et une soirée de tranquillité pour dévorer ce roman délicieux. 

L’intrigue suit le destin de trois jeunes filles, de milieu, d’origine et de religion différentes. À leur façon, chacune va prendre son destin en main et va devoir affronter des terribles épreuves.

Dans le Lithvas l’hiver accable les habitants. Toujours plus long, plus rude, les habitants ne sont épargnés ni par le froid, ni par les raids des créatures de l’Hiver : les Staryks. Ces créatures, chevauchant des animaux gigantesques, sont avides d’or. Lorsqu’une jeune fille se vante de pouvoir changer l’argent en or, cela va avoir des répercussions autant sur sa vie que sur celle de son pays. 

Les personnages sont passionnants et riches. Les personnages féminins sont la vraie force du roman. Bien que subissant leur destin en tant que femme, elles arrivent à en tirer le meilleur et à en prendre un certain contrôle. Elles sont inspirantes et apportent chacune leur part au récit, tant dans leur diversité de caractère que sur les épreuves qu’elles affrontent. Rien n’est tout blanc ou tout noir, on découvre au fil des pages des personnages tout en nuances de gris. On apprend à ne pas juger sur les apparences et sur les faits, leçon que les personnages apprennent aussi. 

L’auteur aborde beaucoup de choses dans ce roman, notamment la place des habitants juifs dans la société. La discrimination qu’ils subissent, la peur constante d’un pogrom, les ghettos, la haine, l’incompréhension, c’est distillé tout au long du roman et cela fait froid dans le dos. 
C’est un roman à plusieurs lectures : le simple conte, la bataille de deux peuples humain et féérique, la haine de la religion, le combat de jeunes filles pour survivre… 

C’est une belle histoire qui transporte le lecteur dans un monde incroyable de magie et de froid.