Rebecca
de Daphné du Maurier
Éditions Le Livre de poche
Collection Littérature & documents
Sortie le 6 avril 1971
Format poche / 377 pages / 6.10€
Présentation de l'éditeur :
Sur Manderley, superbe demeure de l'ouest de l'Angleterre, aux atours
victoriens, planent l'angoisse, le doute : la nouvelle épouse de
Maximilien de Winter, frêle et innocente jeune femme, réussira-t-elle à
se substituer à l'ancienne madame de Winter, morte noyée quelque temps
auparavant ? Daphné du Maurier plonge chaque page de son roman
- popularisé par le film
d'Hitchcock, tourné en 1940, avec Laurence Olivier et Joan Fontaine -
dans une ambiance insoutenable, filigranée par un suspense admirablement
distillé, touche après touche, comme pour mieux conserver à chaque
nouvelle scène son rythme haletant, pour ne pas dire sa cadence
infernale. Un récit d'une étrange rivalité entre une vivante - la
nouvelle madame de Winter - et le fantôme d'une défunte, qui hante
Maximilien, exerçant sur lui une psychose, dont un analyste aurait bien
du mal à dessiner les contours avec certitude. Du grand art que
l'écriture de Daphné du Maurier, qui signe là un véritable chef-d'oeuvre
de la littérature du XXe siècle, mi-roman policier, mi-drame
psychologique familial bourgeois.
Mon avis :
Ce fut ma première lecture de cette auteur que je voulais découvrir
depuis que j'ai appris qu'Hitchcock avait adapté plusieurs de ses
romans.
Rebecca est une œuvre vraiment très intéressante et formidablement bien écrite. L'auteur a une plume magnifique et le lecteur se retrouve entraîné bien malgré lui dans la vie de la nouvelle Madame de Winter. Bien que l'histoire soit prévisible, cela n'a gâché en rien mon plaisir de lire.
Les personnages ne sont pas particulièrement attachants. La nouvelle Madame de Winter s'est retrouvée en très peu de temps projetée dans le monde de la bourgeoisie sans y être préparée. Au départ, elle peut sembler beaucoup trop rêveuse. Elle passe son temps à se projeter dans un avenir qui n'existe que dans son imagination. Heureusement, ses rêveries diminueront au fil de la lecture, une fois arrivée au domaine de Manderley d'autres préoccupations s'imposeront à elle. Monsieur de Winter, lui est un homme assez froid.,on se demande souvent ce qu'il ressent, ce qu'il pense. Il correspond exactement à l'image, que l'on peut se faire de l'anglais bourgeois du début du XXème siècle pour lequel l'honneur et les apparences comptent plus que tout. Sur le couple, règnera le fantôme de la première Madame de Winter : Rebecca. Une femme exceptionnelle, qui a fait de Manderley, le domaine fabuleux et connu du monde entier qu'il est aujourd'hui. Mais, plus que Rebecca, c'est Mrs Danvers, la gouvernante du domaine, qui va troubler la vie du jeune couple. Cette femme vouait une admiration sans bornes à Rebecca, elle considère donc la nouvelle venue comme une intruse, une personne qui ne sera jamais à la hauteur et qui n'a rien à faire là. Elle ne se privera pas de le dire et de le montrer à la jeune épouse.
Durant toute la lecture, on se posera la question sur qui était réellement cette Rebecca. Quel est son secret ? En a-t-elle seulement un ? Est-elle seulement réellement morte ?
L'auteur joue avec le lecteur, fait planer le doute durant toute la lecture. Tout le roman est un ensemble de non-dits, rien n'est exprimé clairement, c'est au lecteur de comprendre à demi mot les propos de chacun. À lui, de mettre bout à bout tous les indices pour comprendre ce qui se passe au domaine de Manderley. Mais peut-être que tout cela n'est que dans notre imagination. Peut-être n'y a-t-il là rien d'autre qu'un domaine, un couple et des domestiques.
En conclusion, une lecture exceptionnelle pour son écriture, la manière dont l'intrigue est traitée et pour le talent de l'auteur. L'histoire est prenante sans être transcendante. Ce fut une très belle découverte.
Rebecca est une œuvre vraiment très intéressante et formidablement bien écrite. L'auteur a une plume magnifique et le lecteur se retrouve entraîné bien malgré lui dans la vie de la nouvelle Madame de Winter. Bien que l'histoire soit prévisible, cela n'a gâché en rien mon plaisir de lire.
Les personnages ne sont pas particulièrement attachants. La nouvelle Madame de Winter s'est retrouvée en très peu de temps projetée dans le monde de la bourgeoisie sans y être préparée. Au départ, elle peut sembler beaucoup trop rêveuse. Elle passe son temps à se projeter dans un avenir qui n'existe que dans son imagination. Heureusement, ses rêveries diminueront au fil de la lecture, une fois arrivée au domaine de Manderley d'autres préoccupations s'imposeront à elle. Monsieur de Winter, lui est un homme assez froid.,on se demande souvent ce qu'il ressent, ce qu'il pense. Il correspond exactement à l'image, que l'on peut se faire de l'anglais bourgeois du début du XXème siècle pour lequel l'honneur et les apparences comptent plus que tout. Sur le couple, règnera le fantôme de la première Madame de Winter : Rebecca. Une femme exceptionnelle, qui a fait de Manderley, le domaine fabuleux et connu du monde entier qu'il est aujourd'hui. Mais, plus que Rebecca, c'est Mrs Danvers, la gouvernante du domaine, qui va troubler la vie du jeune couple. Cette femme vouait une admiration sans bornes à Rebecca, elle considère donc la nouvelle venue comme une intruse, une personne qui ne sera jamais à la hauteur et qui n'a rien à faire là. Elle ne se privera pas de le dire et de le montrer à la jeune épouse.
Durant toute la lecture, on se posera la question sur qui était réellement cette Rebecca. Quel est son secret ? En a-t-elle seulement un ? Est-elle seulement réellement morte ?
L'auteur joue avec le lecteur, fait planer le doute durant toute la lecture. Tout le roman est un ensemble de non-dits, rien n'est exprimé clairement, c'est au lecteur de comprendre à demi mot les propos de chacun. À lui, de mettre bout à bout tous les indices pour comprendre ce qui se passe au domaine de Manderley. Mais peut-être que tout cela n'est que dans notre imagination. Peut-être n'y a-t-il là rien d'autre qu'un domaine, un couple et des domestiques.
En conclusion, une lecture exceptionnelle pour son écriture, la manière dont l'intrigue est traitée et pour le talent de l'auteur. L'histoire est prenante sans être transcendante. Ce fut une très belle découverte.
J'espère que L'auberge de la Jamaïque saura davantage te surprendre concernant l'intrigue ;)
RépondreSupprimerOui ^^
SupprimerPour ma part, une auteure à découvrir... ta chronique fait envie! ^^
RépondreSupprimerOh merci ! C'est vrai que cette lecture m'a vraiment donné envie de lire d'autres œuvres de cette auteur. J'ai l'auberge de la jamaïque dans ma bibliothèque aussi. Et j'aimerai beaucoup lire les oiseaux. Rebecca et les oiseaux sont les livres dont Hitchcock s'est inspiré pour faire deux films. C'est dire !
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