mardi 11 mars 2014

Carmilla de Sheridan Le Fanu

Carmilla 
de Sheridan Le Fanu

Éditions Le Livre de Poche
Sortie en 2004
Format poche / 123 pages / 2€

Présentation de l'éditeur :

Dans un château de la lointaine Styrie, au début du xixe siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive. Lorsque surgit d’un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l’héroïne. Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu’une inquiétante torpeur s’empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla… Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout jamais « par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain ». Métaphore implacable de l’amour interdit, Carmilla envoûte jusqu’à la dernière ligne… jusqu’à la dernière goutte de sang ! Maître du récit de fantômes et de vampires, dans la tradition romantique du roman noir, l’Irlandais Sheridan Le Fanu (1814-1873) est l’un des pionniers du roman de mystère anglais. Carmilla (1872), texte fondateur du récit de vampires, annonce le Dracula (1897) de Bram Stoker.

Mon avis :

Après avoir assisté à une conférence sur les ouvrages les plus incontournables du genre vampirique, j'ai noté quelques titres que je me suis mise en devoir de découvrir. Carmilla de Sheridan Le Fanu est l'un d'eux.

Il est très intéressant de se plonger dans une histoire du XIXème siècle, un livre plus ancien que Dracula de Bram Stoker où l'on retrouve le mythe du vampire. L'écriture est très belle et travaillée. Le lecteur est plongé dans l'histoire et bien que l'on se doute des tenants et aboutissants de l'intrigue, on ne peut s'empêcher de trembler pour les personnages et d'être transporté dans l'histoire.

On note que les caractéristiques des vampires ont bien évolué depuis le temps. Leurs pouvoirs, l'effet du soleil, leur repos, leur façon de se nourrir, le tout est abordé sans entrer dans les détails. En effet, le récit est à la première personne, c'est Laura, la victime de Carmilla qui raconte l'histoire. Elle témoigne de son expérience. Elle ne peut donc dire que ce qu'elle a vécu ou ce qu'on lui a raconté. La narratrice est une jeune fille sage avec une bonne éducation, élevée loin de tout dans la bonne tradition anglaise. Jeune fille esseulée, elle cherche de la compagnie de son âge et est ravie lorsqu'une jeune étrangère fait son apparition.
Carmilla est une créature étrange. Fascinée par Laura, elle n'aura de cesse d'essayer d'en faire sa moitié. Elle recherche une amitié fusionnelle, qui se fait au détriment de son amie. À plusieurs reprises, elle tiendra des propos, au détour d'une conversation, assez effrayants qui auraient dû alerter Laura.

Même si l'on peut trouver le début un peu lent, la seconde moitié du récit est riche en informations et rebondissements. C'est une partie captivante où le lecteur aura le droit à plusieurs retours dans le passé afin de comprendre la situation présente.

En conclusion, c'est une œuvre à lire pour toute personne aimant les récits vampiriques. Un classique dans le genre, captivant et envoutant.

4 commentaires:

  1. Je n'ai pas été déçue non plus mais c'est loin d'avoir été mon livre favori sur les vampires...

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    1. Non, en effet, il ne sera pas non plus parmi mes favoris. Mais savoir que c'est l'un des pionnier est assez impressionnant ^^

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  2. Même si cela reste prévisible, j'ai beaucoup apprécié ce livre que je considère un peu comme la génèse des vampires et j'ai particulièrement apprécié d'y découvrir leurs caractéristiques.

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    1. Oui moi aussi. Le fait qu'il soit l'un des premiers livres dans le genre est encore plus intéressant !

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