Villette
de Charlotte Brontë
Éditions Archipoche
Collection Roman étranger
Sortie le 15 mai 2013
Format poche / 710 pages / 9.65€
Présentation de l'éditeur :
Lucy Snowe, une jeune Anglaise qui se destine à l'enseignement, embarque
un jour pour la sombre Villette, capitale du royaume de Labassecour.
Sans connaître un mot de français, elle échoue dans un pensionnat de
jeunes filles tenu par l'étrange Mrs Beck, qui l'engage comme
institutrice.
Plongée dans cet univers inconnu, en butte aux colères de M. Paul, le professeur d'arithmétique, Lucy peine à trouver sa place. Déracinée, mais rebelle et orgueilleuse, elle fait l'amère expérience de la solitude. Quand ressurgit dans sa vie le séduisant Graham Bretton, symbole de bonheurs enfuis, l'espoir semble enfin luire. Mais la voilà déjà en proie à une passion aussi neuve qu'inattendue : l'inavouable attrait qu'exercice sur elle M. Paul, homme plus sensible qu'elle ne croyait, qui a si déceler ses qualités...
Le rêve de Charlotte Brontë était d'ouvrir une école avec ses soeurs. C'est dans ce but qu'elle s'était exilée à Bruxelles, pour y enseigner l'anglais en échange d'une formation. Expérience à la fois exaltante et désespérante, que l’aînée des Brontë transposera dans ce roman tourmenté, publié deux ans après sa mort.
Plongée dans cet univers inconnu, en butte aux colères de M. Paul, le professeur d'arithmétique, Lucy peine à trouver sa place. Déracinée, mais rebelle et orgueilleuse, elle fait l'amère expérience de la solitude. Quand ressurgit dans sa vie le séduisant Graham Bretton, symbole de bonheurs enfuis, l'espoir semble enfin luire. Mais la voilà déjà en proie à une passion aussi neuve qu'inattendue : l'inavouable attrait qu'exercice sur elle M. Paul, homme plus sensible qu'elle ne croyait, qui a si déceler ses qualités...
Le rêve de Charlotte Brontë était d'ouvrir une école avec ses soeurs. C'est dans ce but qu'elle s'était exilée à Bruxelles, pour y enseigner l'anglais en échange d'une formation. Expérience à la fois exaltante et désespérante, que l’aînée des Brontë transposera dans ce roman tourmenté, publié deux ans après sa mort.
Mon avis :
Voilà un livre qui traînait depuis un moment dans ma bibliothèque et que
j'avais très envie de lire. Charlotte Brontë m'avait déjà charmée avec l'histoire de Jane et de Mr Rochester dans Jane Eyre. J'ai lu ce dernier avec avidité, l'intrigue était passionnante, je n'ai pas vu le temps passer. En ce qui concerne Villette, c'est une tout autre histoire.
Lucy Snowe, jeune fille touchée par le malheur, a un profond besoin d'indépendance et elle va travailler dur pour la garder. Elle est aussi une personne qui fait preuve d'une très grande réserve, qui ne se fait pas remarquer. Au cours des trois premiers quarts du livre, la narratrice semble être une simple spectatrice. Elle nous rapporte les événements, nous parle des protagonistes qui croisent sa route, mais elle ne prend aucunement part à l'action. Petite juge invisible, elle est là, elle est témoin et nous rapporte les faits teintés de son opinion. C'est bien la première fois que je ressens autant l'influence du narrateur dans ce qui est raconté et qui me rappelle constamment que le récit n'est pas réellement objectif puisque nous n'avons que la vision de Lucy.
Sous cette façade imperturbable, on sent que bout un caractère ardent, qui la rend esclave de des sentiments qu'elle réprime. Brider ainsi ce qu'elle ressent, ajouté à cette réserve perpétuelle dont elle fait preuve, va provoquer des périodes de dépression qui vont succéder à des périodes de fermeté et de force de caractère.
C'est une personne qui n'a pas besoin de l'approbation des autres, qui se bat pour rester indépendante, elle affronte les malheurs et va toujours de l'avant sans se retourner. Sa réserve tient plus du fait que, désillusionnée par la vie, elle ne veut plus y prendre part, craignant constamment que la destinée lui reprenne ce qui lui a été offert. Ainsi, elle part du principe qu'elle souffrira moins de ne jamais connaître un plaisir, plutôt que d'y goûter et qu'il lui soit retiré un jour.
L'histoire en elle-même est plaisante à défaut d'être passionnante. Sachant que l'action est principalement concentrée dans les 3 premiers chapitres et dans le dernier quart du livre, l'intrigue pourrait tenir en 250 pages, et alors que le livre en fait 700, vous imaginez bien que l'auteur a joué de sa prose pour combler les 500 pages restantes.
Le lecteur est immergé dans la vie du XIXe siècle, avec ses codes et ses mœurs. De plus, l'auteur s'amuse à faire une continuelle opposition entre Anglais et Français/Belges ainsi qu'entre catholiques et protestants.
L'écriture est très belle, très travaillée, Lucy fait montre de beaucoup de métaphores, d'images, de circonvolutions pour nous rapporter les événements. On prend donc beaucoup de plaisir à lire, toutefois l’œuvre étant particulièrement conséquente, c'est une lecture qui peut se révéler à la longue difficile. Il faudra du temps pour venir à bout de ce livre, heureusement qu'il se passe beaucoup de choses à la fin, ce qui motive à terminer l'ouvrage.
Villette est une œuvre à l'image de sa narratrice Lucy. Sous bien des aspects, il peut paraître rébarbatif, peu avenant et passionnant, mais en y regardant bien, il peut receler aussi quelques trésors et subtilités bien cachés.
Lucy Snowe, jeune fille touchée par le malheur, a un profond besoin d'indépendance et elle va travailler dur pour la garder. Elle est aussi une personne qui fait preuve d'une très grande réserve, qui ne se fait pas remarquer. Au cours des trois premiers quarts du livre, la narratrice semble être une simple spectatrice. Elle nous rapporte les événements, nous parle des protagonistes qui croisent sa route, mais elle ne prend aucunement part à l'action. Petite juge invisible, elle est là, elle est témoin et nous rapporte les faits teintés de son opinion. C'est bien la première fois que je ressens autant l'influence du narrateur dans ce qui est raconté et qui me rappelle constamment que le récit n'est pas réellement objectif puisque nous n'avons que la vision de Lucy.
Sous cette façade imperturbable, on sent que bout un caractère ardent, qui la rend esclave de des sentiments qu'elle réprime. Brider ainsi ce qu'elle ressent, ajouté à cette réserve perpétuelle dont elle fait preuve, va provoquer des périodes de dépression qui vont succéder à des périodes de fermeté et de force de caractère.
C'est une personne qui n'a pas besoin de l'approbation des autres, qui se bat pour rester indépendante, elle affronte les malheurs et va toujours de l'avant sans se retourner. Sa réserve tient plus du fait que, désillusionnée par la vie, elle ne veut plus y prendre part, craignant constamment que la destinée lui reprenne ce qui lui a été offert. Ainsi, elle part du principe qu'elle souffrira moins de ne jamais connaître un plaisir, plutôt que d'y goûter et qu'il lui soit retiré un jour.
L'histoire en elle-même est plaisante à défaut d'être passionnante. Sachant que l'action est principalement concentrée dans les 3 premiers chapitres et dans le dernier quart du livre, l'intrigue pourrait tenir en 250 pages, et alors que le livre en fait 700, vous imaginez bien que l'auteur a joué de sa prose pour combler les 500 pages restantes.
Le lecteur est immergé dans la vie du XIXe siècle, avec ses codes et ses mœurs. De plus, l'auteur s'amuse à faire une continuelle opposition entre Anglais et Français/Belges ainsi qu'entre catholiques et protestants.
L'écriture est très belle, très travaillée, Lucy fait montre de beaucoup de métaphores, d'images, de circonvolutions pour nous rapporter les événements. On prend donc beaucoup de plaisir à lire, toutefois l’œuvre étant particulièrement conséquente, c'est une lecture qui peut se révéler à la longue difficile. Il faudra du temps pour venir à bout de ce livre, heureusement qu'il se passe beaucoup de choses à la fin, ce qui motive à terminer l'ouvrage.
Villette est une œuvre à l'image de sa narratrice Lucy. Sous bien des aspects, il peut paraître rébarbatif, peu avenant et passionnant, mais en y regardant bien, il peut receler aussi quelques trésors et subtilités bien cachés.
J'avais adorée Jane Eyre... Ton avis ne m'emballe pas plus que ça, je vais donc passer mon chemin.
RépondreSupprimerOui c'est très différent de Jane Eyre. Autant ce dernier je l'avais dévoré, autant Villette ç'a été plus fastidieux.
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